Reportage #2...

en ce tout 1er jour de l'an neuf rien de tel qu'un peu de prose pour remettre en place vos idées certainement un poil embrouillées par un réveillon assurément un peu arrosé et surchargé de nourritures terrestres...;o)

ouvrez votre esprit aux joies de la lecture, du partage et du reportage ... (et venez avec nous profiter de la nouvelle année pour vous lâcher un peu et sourire un brin de tout et de rien...)

pour ce second reportage le beau et célèbre "M" a mis tout son talent d'écriture à votre service...

après nous être livré à un long travail d'investigation nous abordons aujourd'hui spécialement pour vous un sujet d'actualité brulant...et crucial...un sujet encore très rarement traité dans l'actualité mais un sujet pourtant qui va prendre en 2012 de plus en plus d'ampleur...

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"Chers lecteurs,

Aujourd'hui je vais aborder un sujet grave et délicat, l'addiction au tricot. Oui ! Cher lecteur ce sujet très peu abordé par les journalistes d'investigation est un problème national, voire international. Des femmes, des hommes sont victimes de cette dépendance.

Que fait notre gouvernement ?

C'est pour cela, qu’ avec l'aide de ma photographe adorée, je suis allé à la rencontre de ces groupes de tricoteuses « accro » qui se retrouvent au fond de cafés, le soir, pour des deals de pelotes et de modèles, entre une verveine et grand crème (une bière pour les mecs).

C'est dans cette ambiance de cliquetis d'aiguilles à tricoter, de pelotes enchevêtrées, que j'ai rencontré des personnages hauts en couleur. Cette future mère de famille enceinte, ces deux tricoteuses pleines de pudeur, le serveur du café et surtout le docteur Ganz qui organise des groupes de parole chez elle.

 

 Nous sommes un de ces soirs de décembre froids et humides, une femme puis une autre entrent de façon furtive dans un café à peine éclairé. Nous les suivons ! Elles rejoignent au fond du café d'autres femmes, non pas pour essuyer les verres, une seule suffit, mais pour tricoter. Ma photographe et moi-même nous nous glissons discrètement sur une table voisine sans nous faire remarquer Ouf ! Ouf !  Oui, nous sommes deux. Nous tendons nos quatre oreilles « Tiens prends la, c'est de la bonne, de la baby alpaga pas cher ». Une pelote et un billet passent d'une main à une autre sous la table en quelques secondes. Quelle tension mes chers lecteurs ! Ma main tremble en prenant mon verre de bière. Un regard de travers et tout peut exploser, les pelotes voler, les aiguilles sortir de leurs étuis sans connaître la finalité de leurs courses.

A la fin de cette soirée, je tente le tout pour le tout, j'aborde une tricoteuse. Cette jeune femme enceinte est addict depuis des années. Les pulls, écharpes, bonnets ne sont que de lointains souvenirs de débutante où elle pouvait encore décrocher (ou des crochets, qu'elle a aussi essayés), maintenant il lui faut toujours quelque chose de plus complexe, plus grand, c'est l'escalade. « N’ayez pas peur » lui dis-je, « que tricotez-vous en ce moment ? » « Une gigoteuse avec des aiguilles circulaires en 1,5 pour mon fils de 17 ans de 1,80 m il me l'a demandé pour Noël » me répond-elle en courant, les yeux aux bords des larmes.

 J'interroge le serveur qui me dit « Et c'est comme ça tous les mardis soirs ! Mais monsieur, je ne peux quand même pas les laisser faire ça dehors, non, c'est pas chrétien ! », Je lui réponds « Oui je comprends, vous vous sentez responsable », il me dit « Oh ! Vous savez, tant qu'elles paient leurs consommations »...

A la sortie, nous rencontrons le docteur G, une french doctor, la « Kouchner du tricot » qui organise des groupes de parole pour ces femmes à l'aide d'une nouvelle méthode, la pizza thérapie. Elle nous raconte les difficultés de son métier, mais aussi les joies, quand l'une d'elles passe de deux aiguilles à une (le crochet), puis sans aiguille, avec ses doigts. « C'est l'instant le plus difficile du sevrage » nous dit elle, « les doigts coincés, elles sont obligées de manger avec une paille, ça les calme ! ». « Bon courage docteur ! ». Nous mettrons sur ce blog le numéro de compte bancaire de l'association du Dr G et le numéro de téléphone de pizza 30 pour créditer son compte « Des pizzas pour l'espoir » .

Eh oui cher lecteur le monde du tricot est impitoyable, alors ne soyez pas trop durs avec celles qui pour Noël vous offriront un pull, une écharpe. Encore une fois, je ne suis pas sorti le même homme de cette histoire, enfin surtout du café. Oui chers lecteurs, cette fois j'avais soif, en sortant de ce café j'étais complètement bourré avec mon copain le serveur.

M

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en espérant que ce reportage ne vous laissera pas indifférent

je vous souhaite une délicieuse, radieuse et facétieuse année 2012

que cette nouvelle année vous comble et vous apporte beaucoup de belles surprises ainsi que tout le bonheur du partage et de la convivialité retrouvés!

à savourer ensemble sans modération!!!

Ìsaquarel

Comments

[priscilia]

salut!



merci de ce petit reportage haut en couleur!

je me suis bien marrée!



bisous, priscilia

[benechch]

Bin moi il me faudrait plutôt: "tu vas finir ce que tu as commencé, tu vas finir ce que tu as commencé... " en boucle... c'est pas plutôt Méth Couet?
Très bon monsieur M. A bientôt :O))))

[lili49]

tu veux me presenter a Kouchner???

[ladamequipeint]

Un bonne Année à vous toutes, les tricotteuse, et à Monsieur M, tricotteur et conteur!

[Calou]

Happy 2012 !!!!